Comme toujours, il s’agit des jeunes, de l’information, et en général de la manipulation. Un peu comme avec un référendum. Oups… et voilà que l’on parle encore une fois de ce référendum.
Mais comment se fait-il que, peu importe où a lieu la discussion, tôt ou tard, elle finit toujours par tourner autour de ce référendum ? Qu’une grande partie de la population soit encore préoccupée par cela—peut-être même plus qu’elle ne l’était lors des dernières élections ?
Pour moi, c’était clair dès le début : ce référendum était conçu pour diviser la société. Et comme le ton est devenu très émotionnel dès le départ, au lieu de rester factuel, des sentiments forts se sont développés de tous côtés.
Oui, j’ai une opinion, j’ai le droit de dire ce que je veux, et ma voix compte. Mais après des mois de matraquage sur ce que je devrais dire pour ne pas être taxé de xénophobe, ou pour éviter d’être “colonisé” par de méchants étrangers, on peut finir par se sentir perdu—voire sérieusement agacé.
Comme j’ai l’habitude de toujours me remettre en question, je me suis demandé si nous n’avions pas trop bien fait notre travail ces derniers temps—si nous n’avions pas trop facilité l’accès à l’information et à la prise de décision, au lieu de simplement dicter quoi penser. Mais bon, je vous laisse en juger.
En revanche, certaines organisations et partis devraient se regarder dans le miroir et réaliser qu’il n’est pas acceptable d’utiliser un référendum—qui est un outil démocratique exceptionnel—pour imposer une opinion à la société, quelle que soit la manière dont on juge celle-ci.
Et si je passais encore du temps dans les cafés, j’entendrais sans doute beaucoup de discussions de comptoir—euh pardon, j’écouterais attentivement. Mais quand ce niveau d’émotion atteint la scène des débats publics télévisés, même chez les présidents de partis, alors moi aussi, je deviens émotionnel !
Avec tout le respect pour les bonnes choses que vous avez accomplies, M. le Président du parti : peu importe à quel point une personne peut être irréfléchie, agaçante, répétitive ou autre, on ne la qualifie pas d’autiste ! Peu importe comment vous essayez de le dire avec subtilité ou nuance ! L’autisme est une condition sérieuse que personne ne choisit, et il est inadmissible de l’utiliser dans un tel contexte. Honte, honte, honte !
Alors, pourquoi ce coup de gueule à la radio ? Parce que, pour moi, c’est la clé pour comprendre l’ensemble du problème.
Le manque d’objectivité et la manipulation autour de ce référendum n’ont laissé aucune autre issue que l’émotion, l’agressivité et la haine. Au lieu de rassembler la société, cela n’a fait que l’éloigner davantage.
Certains diront peut-être que cela prouve justement que les jeunes de 16 ans ne devraient pas pouvoir voter (même de manière facultative), car ils auraient été encore plus manipulables. Mais je ne suis absolument pas d’accord. C’est la responsabilité de nos représentants élus de ne pas nous induire en erreur, mais de nous renforcer en tant que citoyens.
Et au final, nous avons tous perdu. Mais personne n’a perdu autant que les jeunes. J’ai la chance de rencontrer de nombreux jeunes passionnés, qui s’intéressent volontairement à la politique, s’informent et prendraient sans doute de meilleures décisions électorales que certains adultes. Mais en raison de l’approche totalement erronée adoptée par notre soi-disant élite, nous nous sommes retrouvés avec un NON catégorique, et les quelques jeunes motivés de 16 et 17 ans sont devenus de simples dommages collatéraux.